A l’occasion de la sortie du hors-série Ces terres qui se défendent, la Ferme du Bonheur accueille le collectif Reprise de terres et la revue d’anthropologie Terrain. Ensemble, nous vous convions à une journée de rencontres et de réflexion autour des friches urbaines et des politiques de l’enquête.

Entrée gratuite et ouverte à tou.te.s !

PROGRAMME
9h – 12h Chantier collectif au Champ de la Garde
se rencontrer en défrichant et en faisant des buttes à la Plaine des Céréales ! (Avec du beau temps on espère, pensez à ramener un k-way au cas où et des vêtements chauds s’il caille)
Rendez-vous directement au Champ de la Garde à 9h : 18 rue Anatole France
Repas OFFERT à la ferme : amenez votre dessert préféré !
14h – 15h30 Visite du champ de la garde avec Roger des Prés
On trouve au Champ de la garde un tiers de la biodiversité présente à Nanterre ! Cette friche de 4 hectares était pourtant ensevelie sous les gravats il y a encore 15 ans… avant que la Ferme du Bonheur ne prenne autorité sur ce terrain et le fasse (re)devenir, avec l’aide de bonnes volontés de passage, un habitat pour quelques humains et plein d’espèces animales et végétales.
16 h Présentation du Hors-série de la revue Socialter
« Ces terres qui se défendent », avec des membres du collectif Reprise de terres.
“Nous sommes au seuil d’une catastrophe foncière. Dans les dix prochaines années, la moitié des agriculteurs français va partir à la retraite, et c’est près d’un quart du territoire français qui va changer de mains. Alors comment inventer des tactiques foncières, politiques et juridiques pour contrer les formes d’accaparement agro-industriel ? Comment résorber les divisions entre agriculture et protection du vivant ?”
16 h 30 – 18 h Table ronde sur la défense des friches urbaines
« Terrain vague », « dent creuse », « bidonville du sauvage » pour certains, la friche est vue par d’autres comme un écosystème complexe à préserver et investir pour d’autres visées qu’immobilières. Elle peut être un lieu de refuge, un espace d’autonomie et de socialisation non marchande où s’installent des personnes qui n’ont pas de toit où dormir, où s’inventent et se transmettent des pratiques et des savoirs, et où peuvent se tisser de nouvelles alliances entre vivants humains et non-humains. La friche attise ainsi à son échelle les nombreux conflits qui caractérisent aujourd’hui le rapport à la terre : à qui est-elle, mais aussi qu’est-elle et que doit-elle être ? Quelles sont les logiques d’aménagement qui visent à les « défricher », parfois sous couvert de préservation écologique et de création de « friches culturelles » ou autres « tiers lieux » ? Quels leviers d’action avons-nous contre ces projets d’aménagement afin de conserver aux friches leur part récalcitrante ? Que voulons-nous y partager et comment y laisser place à une multiplicité d’usages ?
Avec Stéphane Tonnelat (ethnographe des interstices urbains, membre du LAVUE, Université Paris Nanterre (UPN), Virginie Milliot (anthropologue urbaine, membre du LESC, UPN), Gary Libot (animateur du journal indépendant Le Chiffon), et des habitant.e.s du quartier libre des Lentillères à Dijon
18 h 30 – 20 h Table ronde sur les politiques de l’enquête
Dans Reprise de terres, les enquêtes visent à produire des effets tangibles sur la manière de qualifier les enjeux écologiques et politiques locaux et de s’y confronter ; elles cherchent à embarquer au fil de son déroulement différents usagers aux visions parfois opposées, à solidariser des expériences vécues, à éclairer tensions souterraines et lignes de conflit afin de créer des alliances et des complémentarités tactiques. A partir du récit d’une enquête ethnographique menée autour d’une reprise de terre forestière, on s’interrogera sur les méthodes de l’enquête militante, leur spécificité éventuelle, et symétriquement sur la manière de politiser les savoirs académiques, lors de l’enquête ou lors de sa restitution.
Avec Antoine-Aurèle Cohen (membre de Reprise de terres, ancien étudiant en anthropologie à l’UPN), Paul Guilibert (philosophe, membre de Reprise de terres et du SOPHIAPOL, UPN), Virginie Milliot (anthropologue urbaine, membre du LESC, UPN), Nicolas Prévôt (ethnomusicologue, membre du CREM-LESC, UPN), Emmanuel de Vienne (anthropologue, membre de l’EREA-LESC, UPN) et Vanessa Manceron (anthropologue, membre du LESC), membres du comité de rédaction de la revue Terrain).
20 h 30 Repas festif !
INFOS PRATIQUES �
Pensez à bien vous couvrir ! En avril, ne te découvre pas d’un fil
Sur place seront à vendre des numéros du hors-série « Ces terres qui se défendent », des numéros du journal Le Chiffon, des exemplaires de la revue Terrain et des ouvrages de la Société d’ethnologie. Espèces acceptées uniquement.

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Inscription au chantier et/ou au repas