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Voir nos réponses « Agro-poétiques » en film ici

S O M M A I R E 

  • Épisode 72… Lundi 2 mai 2022 – Historique de la Ferme de 1992 à aujourd’hui
  • Épisode 71… Mercredi 6 avril 2022 – Notre réponse à la lettre de la Conseillère Municipale Déléguée de la Culture
  • Épisode 70… Jeudi 31 mars 2022 – Mise à jour
  • Épisode 69… Dimanche 20 mars 2022 – Résumé de la Graaaande Conconcertation publique minicipâle en visio-conférence au sujet de l’avenir du quartier
  • Janvier 2022 –  Quartier du Chemin de l’Île, République et Université – Le Projet Seine-Arche

Épisode 72… Lundi 2 mai 2022

Des grâces d’une municipalité de gauche…

De la démocratie ACTIVE, le goût et l’ardeur de poésie/politique de la Ferme du Bonheur… Du soutien du Ministère de la Culture… Et du Mensonge minicipâle !!!

1992/93 Arrivée à Nanterre

Janvier 1997 Inauguration du Favela-théâtre de la Ferme du Bonheur : construit à la main, à deux hommes, en poteaux télégraphiques, tôles de chantier, bâches transparentes pour… 7000 Francs (1067,1431 €) ; il sera célébré dans la collection d’architecture « l’impensé » chez Actes Sud et autres Biennale Internationale d’Architecture de Venise…

Début de la série de spectacles « Le rêve d’un homme ridicule » de Dostoïevski par et avec Roger des PRÉS.

19 avril 1997 : Pleine page dans Libération « À la Ferme du Bonheur, entre poules et chèvres, Roger des PRÉS, revit le rêve d’un homme ridicule » de Dostoïevski. Rassérénant. »

Commission de sécurité quelques jours après….

27 Septembre 1997 : « Vu… Vu… Vu… Considérant… Arrêté : … Favela-théâtre… interdit au public… » signé : La Députée-Maire Jacqueline Fraysse-Cazalis (surnommée alors « la petite fille de Georges Marchais »…) Dans la foulée, la DRAC – Ministère de la Culture met sur la table 150 000 Francs (22 867,3525 €) pour INTENTER UN CHANTIER DE MISE AUX NORMES !!!

Pas de nouvelle… on ne s’est pas arrêté… Dostoïevski puis Genet puis Whitman puis les copains-compagnies… le théâtre, la danse, la musique, le cinéma… l’agriculture, l’action sociale…

26 Décembre 1999, la « Tempête du siècle » : Tout est par terre autour de nous, les chapiteaux « aux normes » de nos voisins du cirque, les arbres, l’Europe… Notre Salle de Bal a ployé mais tient… ET LE FAVELA-THÉÂTRE N’A PAS BOUGÉ !!!! La DRAC propose à nouveau 150 000 Fcs pour « RECONSTRUCTION APRÈS LA TEMPÊTE »

Là je fais un grand saut dans l’espace-temps jusqu’à notre ère puisque pas grand chose n’a bougé (sur le sujet des normes – d’énaurmes…) jusqu’à ces derniers mois où la mairie lâche les chiens… et ce dernier épisode :

22 mars 2022, 4 jours avant l’incontournable dernier samedi du mois de Mars et sa 1ère fête électro de la saison… depuis 15 ans, réception d’un mail de la Préfecture proposant une rencontre avec Madame Guthleben, Directrice de Cabinet du Préfet du 9-2 « afin d’échanger sur les modalités d’organisation de (ces) évènement(s)… » Nous convenons du 8 avril à 18h…

La fête du 26 mars se passe bien, comme depuis 15 ans, les jeunes se sont encore précipités pour avoir des places… M’ennuyant pour autant un peu depuis trois ans et sachant de longue date qu’à la nuit les rapports sociaux changent… j’ai l’idée et décide, encore et toujours, de changer, inventer, révolutionner… que pour garder à ces fêtes leur beauté (New York Times « le renouveau de la scène électro à Paris, the place to be : HAPPYNESS FARM !!!) désormais elles ne s’arrêteront plus à 22h mais… au coucher du soleil !

8 avril : la Préfecture décommande à 15h… Quid ?!

14 avril 12h39 : par mail, courrier du maire qui nous menace de conséquences (qui) pourraient être graves, et les responsabilités largement exposées… assorti d’une autre menace: une amende de 45 000 $

15 avril au matin : dans la boîte aux lettres un avis d’huissier… le même courrier du maire !

15 avril en fin d’a-m : mail d’injonction du service juridique municipal

Nous avons donc annulé la Fête du lendemain…

Conséquences : 4000 € de dédit à payer aux fournisseurs, partenaires, malgré la compréhension de tous -et le « geste » de chacun-… et le manque à gagner qu’on sait : les 10 à 12 fêtes par an représentent 60% du budget de l’association…

Rapide plan de trésorerie :

Si nous ne pouvons reprendre nos activités (notre travail !!!) en juillet, nous ne pourrons plus payer les salaires !!!

21 avril : Aucun des appels ni mails du président de l’association dès réception du 1er mail n’ont eu de réponse de la mairie ; nous envoyons ce jour un épais dossier travaillé depuis le 16, qui ne sera jamais complet puisque la norme de sécurité est abstraite, « Sécurité » que la Ferme du Bonheur adore au sens politique, inventant, trouvant régulièrement la voie médiane entre le moindre des droits de chacunE (rasséréné…) … et le sécuritarisme, comme par exemple celui qu’on a encore évité ce 24 avril dernier !!!

Certain de la piètre diligence que la mairie (de gauche nous ne le rappellerons jamais assez) va mettre à répondre, nous avons décidé d’annuler la prochaine, ce samedi 7 mai, notamment pour ne pas mettre en danger les artistes co-producteurs…

En attendant notre mort et/ou notre résurrection… voici ci-dessous

la preuve du mensonge originel et la preuve que la mairie de Nanterre a de tous temps tenté d’empêcher la Mise aux Normes pourtant défendue financièrement par la DRAC,

un mensonge de « la petite mère des peuples » derrière lequel toute la mairie, élus, services et apparatchiks se sont rangés… et qui court toujours :

Nous serions depuis 1992/3 des « occupants sans droits ni titre » !!!

Quand on sait que seulement neuf mois après notre arrivée à Nanterre la mairie nous subventionnait…

❤️

Épisode 71… Mercredi 6 avril 22…

De la méchanceté !

On a reçu ça le 1er avril… si c’est un poisson c’est un beau requin, avec tout le respect que je dois à l’animal, nos « politiques » locaux étant de fait bien plus féroces, brutaux, méchants et, vous le verrez à la fin… OUTRAGEANTS, INFÂMES ! Là voilà ci-dessous brute, signée par la conseillère minicipâle déléguée « à la Culture » (quand on pense qu’à notre arrivée en 1992 le slogan de la mairie était « Nanterre ville culturelle »… aujourd’hui c’est Nanterre ville de finance et de béton !) et nos commentaires à la suite…

«…  ne bénéficient que très peu aux Nanterriens » : on sait (d’aucunEs témoigneront) les instructions aux agents municipaux « de ne pas travailler avec la Ferme du Bonheur », comment quasiment jamais nos infos sont relayés par leurs cellules de communication… On sait aussi la schizophrénie de cette équipe, qui se targue d’hospitalité, fière d’être une « ville-monde », préfecture d’un des départements les plus riches de France (elle-même dotée d’un budget de de quelques 360 millions d’€…), ravie des pince-fesses -et buffets- départementaux, régionaux, nationaux… mais où les « ouailles » locales n’ont surtout pas droit de lever la tête… Et c’est peut-être là que la Ferme du Bonheur les  effraie, symboles parfaits du discrédit du monde politique (68% d’abstention aux dernières élections minicipâles, certes covid mais toutes les précédentes tournaient autour de 50%…) c’est qu’à la Ferme on accueille indifféremment les mendiants et les rois, que si on est célébré par le New York Times, Arte, France Culture ou Inter, Le Parisien … présents à la 16ème Biennale Internationale d’Architecture de Venise… j’en passe et des meilleures… on a le même Bonheur (eh oui !) à pâturer nos moutons dans les quartiers ZEP, Politique de la Ville ou on ne sait quels labels oiseux ou fats, que Roger des PRÉS se cale l’hiver et mène des opérations arty dans un petit appart au cœur d’un quartier classé par le monstrueux Sarkozy alors mini(sini)stre de l’Intérieur parmi « 24 quartier hautement criminogènes – honte de la France » où nos post communistes ne foutent plus les pieds sinon accompagnés d’agents de « tranquillité publique, médiateurs de nuit… » voire posent des opérations ANRU avec « relogement »… Et enfin -pour rire- les enfants de ces élus… viennent à la Ferme , comme des centaines, des milliers d’autres nanterriens, certains composant pour moitié… notre Conseil d’Administration !!!

« … qui revêtent de moins en moins un caractère artistique et culturel » : théâtre, musique (toutes les musiques ou presque), danse, cinéma, arts plastiques… 22 ans de Convention Triennale avec le Ministère de la Culture, un festival tous les étés, le 30ème cette année (pas une communication minicipâle qui couine que sa population, fragile, « n’a que peu d’occasions de partir en vacances » GRRRRRRR !!!!!!!), une reconnaissance (subvention !) de la Région, du Département, du mécénat, sponsoring… Mais ?!?! Ils ne lisent pas notre Bilan d’Activités ?!?! Pourtant exigé, et reçu ?! Et tiens? Rien sur nos activités sociales, pédagogiques, d’insertion ? Ah… oui… l’ADN – chasse gardée de « la gauche »…

« … J’en veux pour preuve que l’accès au site de la Ferme du Bonheur soit fortement limité et uniquement restreint au dimanche et à l’occasion des fêtes électro… » : outre les dizaines d’événements arty (ont-ils perdu le Bilan d’activités ?!), autant de pédagogiques et sociaux, ils omettent parfaitement l’agriculture… Il est vrai qu’il y a 30 ans, ils nous insultaient, agressaient « Mais que faites vous en ville avec vos jardins, vos bêtes ? Faut vivre avec votre temps !!! »… Aujourd’hui, ils ont découvert l’eau chaude et se réclament, en plus d’écolos (si ! si ! j’te jure !) de « Griculturbaine partout » jusqu’à préparer un appel d’offres « culture-agriculture » en lieu et place… du Champ de la Garde ! Même pas honte… Et l’agriculture en public (y compris les nanterriens !) c’est à peu près 52 dimanches, tous les dimanches toute l’année, ces fameux Travaux Dominicaux d’Agro-Poésie, tous les jours avec les volontaires internationaux du WWOOFING, des dizaines avec des entreprises en RSE, des ateliers, des formations, des visites de petites et grandes écoles, des structures d’accompagnement d’exclus, des stages du collège aux études sup… des gens de partout, encore une fois… et des nanterriens !!! Certes, notre activité est très réduite en hiver, mais si cette mairie n’avait pas empêché les subventions que le Ministère de la Culture nous proposait POUR RECONSTRUIRE APRÈS LA TEMPÊTE DE 1999 et POUR METTRE AUX NORMES SUITE À L’ARRÊTÉ MINICIPÂLE D’INTERDICTION AU PUBLIC POUR CAUSE DE NORMES DE SÉCURITÉ NON CONFORMES, on n’en serait pas là, nous qui crevons de ne pas avoir les moyens d’ouvrir 365 jours par an tant le public en demande, tant de loin que… de nanterre !!!

« … Ces fêtes (électro) sont par ailleurs sources de nuisance pour les riverains des alentours qui assistent régulièrement au balai (sic ! où l’on voit que cette jeune élue (27 ans) est la danseuse -de ballet- de ses maîtres) des taxis et autres vtc témoignant que les usagers de la FdB, dans leur grande majorité, ne sont pas des nanterriens…. » Outre la blague orthographique d’élu de la République, les 1000 personnes à la Ferme ou 1500 au Champ lors des fêtes devraient représenter un sacré nombre de taxis-vtc qui pourrait boucher la circulation… Or le nombre ne fait ni ballet ni balai, n’empêche en rien le traffic, si l’on en croit l’avis toujours positif des agents de police, toujours prévenus et diligents à nous accompagner, sans compter la proximité de la gare RER ; mais nous prenons bonne note et ne manquerons pas de dépêcher l’un d’entre nous pour comptabiliser lesdits taxis-vtc. 

Nuisances… la ville est ravie d’avoir ici un vrai bâton pour nous battre ! Effectivement, le gros son de nos fêtes est… gros ! c’est le jeu ! Mais nous n’avons eu de cesse de solliciter les riverains, 800 courriers sont déposés dans les boîtes aux lettres qui annoncent les dates, appellent à émettre toutes remarques, assurent de notre écoute, invitent à toutes nos autres activités : ainsi, pour exemple, des jeudis de 16h à minuit sommes-nous passés aux samedis de 14h à 22h, puis de 15h à 22h ; suite à remarque, nous avons installé un chiotte de chantier à l’extérieur, pour la file d’entrée et les sorties, nous nettoyons l’essentiel de l’espace public à l’extérieur jusqu’à minuit, le lendemain matin le reste, etc.  Enfin, ne peut-on pas accepter que 10 à 12 fois par an 1000 à 1500 jeunes ne puissent faire la fête, en toute sécurité, comme s’en félicite le commissariat ? Comme s’en félicitent l’entreprise de sécurité et l’association de prévention des conduites à risques qui nous accompagnent depuis les 1ères heures, à tel point qu’ils nous citent systématiquement dans les bilans qu’ils font aux ministère de l’intérieur et ministère des affaires sanitaires ?

Et enfin… nous qui sommes nanterriens (Roger depuis 30 ans), connaissons des nanterriens voire « les » nanterriens, et en reconnaissons un nombre certains, des enfants d’autres, notamment… des enfants d’élus !!!

« … Elles (les fêtes) constituent par ailleurs une manne financière pour Paranda Oulam ainsi qu’en témoignent les rapports d’activités fournis (…) Dans ces conditions, la municipalité considère que la puissance publique n’a pas à financer ce type de dispositifs (…) particulièrement lucratifs. » Et ben… Ils lisent le rapport d’activités en fait, mais… juste le bilan financier ?! En effet, ces 10 à 12 fêtes annuelles représentent près de 60% du budget de notre association ! Ils devraient se décider à venir, au moins une fois, pour constater qu’on roule tous en porsche, qu’on s’habille en prada, que les bâches de notre théâtre et notre salle de bal sont en fait en cristal de baccara, que nos caravanes sont en or massif, etc. etc. etc. Quid des bilans du reste de nos activités ? C’est pourtant simple de comparer ce qu’elles nous coûtent avec ce qu’elles nous rapportent ; ils sont malhonnêtes quand ils savent parfaitement -ils le braillent « contre le gouvernement, la droite… » – le délitement incessant des budgets culture de « la puissance publique », et qu’ils se rassurent, on serait les premiers ravis de ne faire que 2 ou 3 fêtes par an ! Ajoutons que cet argent sert aussi… à nos activités sociales ! Là encore, on constate la lourde responsabilité de « la gauche » dans la catastrophe socio-politque contemporaine… On vous laisse imaginer le prix à payer à présenter des demandes de subvention à des « représentants » pareils

« … La municipalité s’interroge sur la tenue des terrains occupés et investis par la FdB (…) très dégradés (…) loin d’être un poumon vert de qualité » Beaucoup d’entre vous sont venus au Champ de la Garde depuis que nous avons décidé d’en prendre soin, le 28 décembre 2008.. Ils se souviennent de son état, DONT LA VILLE EST LE PREMIER RESPONSABLE !!! On pourra constater l’état que nous lui avons permis d’atteindre aujourd’hui, à l’aide BÉNÉVOLE de milliers d’entre vous, accompagnés par rien de moins qu’AgroParisTech, INRAE, IRD, INERIS… N’oublions pas nos incessantes interpellations de la municipalité quant aux dépôts sauvages, scories dangereuses (amiante !), prédations diverses et variées sans JAMAIS de réponse, les centaines m3 que vous et nous avons débarrassés, que l’Aménageur de la Défense a quand même accepté d’évacuer jusqu’à il y a 5 ou 6 ans où plus rien ne bouge… Injonction municipale ? Sans doute puisqu’on sait qu’il y a 3 ans le maire, passant sans même nous en informer s’est exclamé « qu’il n’était pas là, pour nettoyer nos poubelles » sic ! sic ! sic ! et re-sic !!!

Ensuite que dire d’une des pires escroqueries greenwashing, cet « Arboretum-Ville forêt-126 000m2 de bureaux (sic !) en bois (re-sic !) » après démolition du patrimoine historique des Papeteries de la Seine ? Que dire de Nanterre qui a accueilli le plus grand chantier immobilier de france depuis 20 ans ? De la casse implacable du patrimoine historique partout dans nanterre ? Bravo le Bilan-Carbone !!!

Et enfin, si « nos endroits » constituent si peu « un poumon vert de qualité », pourquoi seront-ils célébrés dans quelques semaines à la 2ème Biennale d’Architecture et de Paysage de Versailles ?! Pourquoi dit-on de nous que « nous avons inventé l’agriculture urbaine » ? Pourquoi toutes les écoles de paysage du pays -et de plus loin !- nous rendent visite toute l’année depuis 30 ans ? Pourquoi y donnons-nous des conférences ? Pourquoi Gilles Clément nous cite-t-il dans un de ses cours au Collège de France ? Arrêtons là, la liste prendrait 69 pages…

« … la municipalité attend (…) des bilans d’activités et des rapports financiers de qualité… faute de quoi les demandes (de subvention) ne pourront pas être instruites… » Trente ans ! Trente ans que nos bilans sont transmis à l’État, la Région, le Département… et la mairie ! Nos comptes certifiés par des agences comptables, quelques (trop rares) fois certifiés par un Commissaire aux Comptes quand les aides publiques auront dépassé une certaine somme ! Une injonction faite aux structures financées par la puissance publique interdit que l’argent publique dépasse 80% de leur budget : la Ferme n’a jamais dépassé 30% !

Et le meilleur… l’INFÂMIE !!!

« … 26 mars (…) ouverture de la saison de (vos) événements festifs (…) Êtes-vous à ce point éloignés du contexte local et de l’histoire de notre ville pour ignorer qu’il s’agit, jour pour jour, des 20 ans de la tuerie de Nanterre à l’occasion de laquelle huit élus de la République ont trouvé la mort et bon nombre d’autres ont été blessés ?… » Depuis quinze ans, la saison des fêtes s’ouvre le dernier samedi du mois de mars… Après la traditionnelle hibernation d’au moins trois mois, cette fête sauve notre trésorerie, dont on sait la précarité… structurelle ; le public lui aussi l’attend de pied ferme, a fortiori cette année après ces deux dernières si tristes du covid… Nous avons bien tremblé de la coïncidence du calendrier, présumant évidemment de ce courrier… Certains élus amis ont eu l’honnêteté de nous transmettre le protocole horaire, et nous avons réussi la prouesse d’arrêter la fête au point fort de ces célébrations officielles : à 20h45 quand les lumières de la ville se sont éteintes, le son a été coupé, un discours a été prononcé… et le millier de jeunes a allumé sa lampe de téléphone, ses briquets…

Pour en finir et hurler notre dégoût, nous rappelons que Roger  des. PRÉS était présent au Conseil Municipal ce 26 mars 2002, qu’il en est sorti en colère une heure avant le drame puisqu’il fut question de la Ferme du Bonheur et que la députée-maire de l’époque en a parlé dans des termes de l’identique inconséquence, incompétence, impéritie et méchanceté qu’aujourd’hui… que parmi les morts, il avait une relation constructive, cordiale voire amicale avec trois femmes, dont la famille d’une d’entre elles a passé des heures pendant des mois à la Ferme avec ses enfants pour se remettre du drame ; d’autres élus survivants, blessés ou non, restent encore aujourd’hui attachés à la Ferme…

Nous avons honte !!!

Et vous savez maintenant la vertu, la morale de ces « représentants »… et les méthodes qu’ils vont employer pour nous détruire…

❤️

Épisode 70… Jeudi 31 mars 22

 
C’est dingue !!! Ce teaser municipal… « disparu » !
Plusieurs de nos voisins ont appelé la mairie pour s’inquiéter de « la disparition » dudit teaser… nous l’ont envoyé…
ET PAS MOYEN DE LE DIFFUSER SUR CE SITE !!!
Envoyez-nous un mail, on vous l’envoie en direct, chez nous ça marche…

❤️

Épisode 69… Dimanche 20 mars 22

Et bien voilà…

L’avant-veille du Jeudi 10 mars dernier, on a appris « Graaaande Conconcertation publique minicipâle en visio-conférence au sujet de l’avenir du quartier » où opère la Ferme du Bonheur… Trois jours avant la séance… 12 000 tracts dans les boîtes aux lettres… sauf la nôtre… 58 participants…  Soutenus -et donc prévenus- par beaucoup de Nanterriens, nous y avions assisté… et senti parfois nos cheveux et nos bras tomber… Un grand moment de désinformation, d’antiphrases… de mensonges… voire de méchanceté !!!

Hier, vendredi 18, un teaser de la mairie est paru, « résumé » des deux heures accordées traditionnellement par nos représentants (sic!) lors de leur séances de démocratie participative… De 8mn28 à 9mn11 nous pouvons donc entendre (enfin !!!) « l’Avis officiel » de nos dirigeants !

https://www.youtube.com/watch?v=HbX6J5A00R0

Ça alors !?!?
Le lien vient de devenir « privé »…
Pas d’inquiétude on a tout transcrit,
vous l’aurez bientôt.
 
(Merci à nos voisins de nous soutenir)

Vendredi 18 au soir, nous, l’association, les salariés, les voisins, les « grands » soutiens… nous sommes réunis pour convenir de l’agression…et de l’obligation de résistance… Nous qui piaffons depuis toujours de ne pas avoir assez de temps, de moyens pour tout faire, tout ce que nous rêvons, espérons, affirmons depuis tant d’années (58 pour Roger, 30 pour la Ferme, 15 pour le Champ de la Garde…) mais néanmoins CONSTRUISONS, avec une économie aussi désespérée…que vous êtes si nombreux, si divers, si ardents, si acteurs à partager ! Cette réunion était à l’image de notre œuvre, aussi déterminée que sereine ! Nous sommes prêts, nous vous attendons…

Parce que de toutes façons, rien ne nous arrête, nous empêchera de construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire, construire… 

❤️

Janvier 2022  :

On le sait, depuis notre naissance à Nanterre il y a vingt-neuf ans (vingt-neuf ans !!!) le terrain que nous partageons avec le cirque attend « promotion » (sic !)… immobilière ; on a entendu à peu près 69 projets en lieu et place du cirque et de la Ferme (les artistes et les espaces verts comme « variables d’ajustement »…), mais là… ça attaque ! Et franchement !

Fin 2020, PLD Paris-La-Défense (ex EPAD, ex EPASA, ex EPADESA), aménageur du quartier d’affaire et des alentours, émet un appel à candidature pour ce qu’il nomme « Opération Nanterre bords de Seine », c’est-à-dire l’aménagement de trois zones :

1/ les alentours de l’Université… Là où nous sommes ! A l’heure du télétravail généralisé, ils veulent y créer des… bureaux !!!,

2/ l’échangeur A14-A86… Où nous pourrions développer notre projet agricole et paysager, en cohérence avec le Schéma Directeur de la Région Ile de France, qui intime la création d’une « continuité écologique » et d’un « espace vert d’intérêt régional », et

3/ les « terrasses 3 à 5 »… Notre Champ de la Garde ! La fameuse « coulée verte »… déjà réalisée !

Dans ce document, nulle mention de la Ferme du Bonheur, si ce n’est pour écrire, noir sur blanc, « Le relogement de l’association sur un autre site n’est pas prévu par Paris La Défense ». Ça a le mérite d’être clair…

A l’inverse, la pérennisation d’autres associations est explicitement souhaitée, quitte à, si on en croit nos amis urbanistes, prendre des libertés avec la réglementation : la relocalisation proposée au cirque, sur le Champ de la Garde (!!!), semble en effet contradictoire avec les injonctions du Schéma Directeur déjà évoqué, tout comme avec le Plan Local d’Urbanisme, qui classe la zone en espace vert.

Nous multiplions alors les réunions avec Paris-La-Défense et la Mairie. Les premiers tentent de nous rassurer : « vous ne figurez pas dans les projets car nous n’avons pas encore suffisamment avancé sur le sujet, mais nous souhaitons trouver une solution » ; les seconds changent régulièrement de représentants, arrivent en route aux réunions… quand ils viennent.

Alors que nos demandes répétées d’une rencontre avec le maire restent sans réponse, les prochaines étapes annoncées sont pour le moins inquiétantes :

– Mars 2022 : choix du Maître d’œuvre. Sa première tâche : transférer le cirque… devant le Champ de la Garde et… ET… sur la surface de notre porcherie, notre nid-cabane, notre rucher-école, le Maraîcher de la Science où nous expérimentons mille et une études sur pollution et dépollution, etc. etc. etc.

– Octobre-Novembre 2022: début des travaux d’installation du cirque. Lesdits porcherie, rucher, nid, etc. doivent être déplacés d’ici là.

courant 2022 : LANCEMENT D’UN APPEL D’OFFRES POUR… UN PROJET CULTUREL ET AGRICOLE AU CHAMP DE LA GARDE !!!!!!!!!! Nous serions invités à répondre, mais il s’agit bien de nous mettre en concurrence avec d’autres structures, pour la gestion d’un site que nous dépolluons, aménageons, cultivons depuis près de quatorze ans ! Quels « concurrents » auront suffisamment peu de morale, pour venir s’approprier notre Œuvre, votre Œuvre, le fruit de notre travail collectif ??? Surtout, comment croire en quelque probité quand in fine :

mi-2023 cirque et Ferme doivent avoir… LIBÉRÉ LE TERRAIN HISTORIQUE ORIGINEL ?!?!?!?!?!?!

     Une certitude qui peut peut-être nous rassurer, c’est que, n’eut été covid qui a brisé l’élan, vous avez été près de 10 000 à signer la pétition en ligne pour « Sauver le Champ de la Garde » et des centaines sur papier (on y retournera s’il le faut) et aussi que pas mal d’institutions, fédérations et associations au taquet sur la préoccupation écologique globale, locale, a fortiori et à notre heureuse surprise sont mobilisés sur l’hyper local du Champ de la Garde. De quoi être en mesure de résister à l’hystérie de construction de bureaux (non, j’te jure…) des institutions sus-nommées, leur faire entendre ce que nous disons depuis toujours et qu’ils n’arrivent pas à… comprendre, entrevoir, concevoir, sentir, ressentir, se saisir, appréhender, discerner, réaliser… ce que vous, Public, reconnaissez en pratiquant depuis vingt-neuf ans cette petite parenthèse de poésie, de sérénité, de partage(s), d’expérimentations tous azimut… de propositions écolos au sens des « petites fleurs » évidemment mais aussi social, architectural, urbain, culturel, artisanal… politique au niveau le plus humble, premier… citoyen !

   Et donc, si, comme le dit si bien l’ami Patrick Bouchain – Grand Prix National de l’Urbanisme ! – : « même le béton est démontable : on le pète ici et on le reconstruit à 50m ou 500km »… on peut donc très bien accepter (ou pas forcément…) la « relocalisation » de nos structures, Favela-théâtre, ateliers, Salle de Bal, atelier couture, serres, bergerie, etc. Si on peut donc accepter ça (ou pas…), d’une part les jardins, les animaux, les HUMAINS, méritent un peu de discernement… et d’autre part l’HISTOIRE de la Ferme du Bonheur, ses pratiques, son « énergie du désespoir », ses nombreuses inventions qui ont tant inspiré, au-delà même de nos frontières, qui nous ont valu de telles reconnaissances médiatiques, institutionnelles… publiques… méritent au moins un dialogue avec nos élus municipaux… que nous attendons…

    

     Voyez d’ailleurs ci-dessous un exemple de la méthode municipale, la négation de 30 ans de travaux publics associatifs, de notre œuvre commune à vous et nous !

Un tract distribué dans toutes le boîtes aux lettres du quartier…

 

    Et bien finalement ça y est ! Je les ai mes vœux, les vœux de la Ferme du Bonheur :
C’est d’abord un merci solennel et chaleureux aux dizaines de milliers d’entre vous qui nous avez rendu visite ces trois décennies, qui avez tiré-poussé-porté-pioché-couru sur les terres auparavant souillées devenues si extraordinairement belles et riches… Ensuite je vous souhaite, et vous prie, de rester vigilants sur ce qui, malheureusement et en totale contradiction avec l’Œuvre de… Bonheur 😉 de presque trente ans… ne peut être qu’un combat !!!