« La Transhumance Historique »
RDV 10h pétantes sous la Grande Arche à la Défense
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En 2003, après la surprise de découvrir que « on » ( ?!) décidait de « relocaliser-la-Ferme-du-Bonheur-sur-l’O.I.N.-Seine-Arche », comprenant qu’il s’agit surtout que « on » libère la parcelle occupée par la Ferme et ses voisins du Cirque… nous lancions cette transhumance qui deviendrait historique puisqu’annuelle, et parce qu’elle se déroule sur ce fameux Axe Historique rêvé au XVIIème par André Le Nôtre pour le Louis XIV… Intronisé par le Jardin des Tuileries, la Ferme du Bonheur renoue quatre siècles plus tard avec le Grand Axe sur le Champ de la Garde, animée par les mêmes préoccupations d’alors : la relation avec la Nature des points de vue scientifique, artistique, social, politique… toutes proportions gardées, on n’est pas exactement royalistes non plus… Comme tous les ans depuis le RDV aux Jardins de 2003, nous partirons de la stèle de Johan Otto von Spreckelsen sous sa Grande Arche, rejoindrons nos moutons aux pieds des extraordinaires Tours-Nuage d’Émile Aillaud, traverserons cet exceptionnel Quartier du Parc André Malraux, ses architectures visionnaires, son parc historique, reprendrons l’Axe et sa « promotion » immobilière « moderne » (sic et re-sic !!!) puis ferons petite halte au Champ de la Garde, avant de retrouver notre bien-aimée Ferme du Bonheur… Un vertige contemporain, du pire désastre à l’espoir le plus fou…

 

Dimanche après-midi
« Les Travaux Dominicaux d’Agro-Poésie
au Champ de la Garde sur le p.r.é. »

Depuis le dimanche 28 décembre 2008 où, plantant un néflier pour illustrer la modestie postulée  avec la vingtaine de personnes présentes sous le grand froid nous avions « pris autorité commune, spontanée, aléatoire, précaire… libre » sur les quatre et quelques hectares de ce remblai désolé et souillé qui allait vite devenir le bien-aimé Lieu-Dit « Le Champ de la Garde », jamais un seul dimanche n’a été oublié, annulé et pas même raté : quatre hectares de remblai-poubelle de France au dessus de tunnels à quelques dizaines de mètres du futur plus-grand-échangeur-autoroutier-couvert d’Europe… dont nous avons décidé de prendre soin. Nous, la Ferme du Bonheur et sa communauté « spontanée, aléatoire, précaire… libre »… Vous, tout et tous aussi hasardeux, libres de poser une pierre avec nous…
Tous les dimanches donc, nous quittons la Ferme après déjeuner avec les moutons, le cochon… et ceux de vous qui veulent ou qui sont là, pour aller jusqu’à l’autre côté de la gare, au Champ…
ô Champ…

… où si l’on veut on se promène, on joue avec les enfants… ou on travaille ! Et ça travaille !!! Depuis bientôt onze ans c’est comme dans un film, on n’y croirait pas tellement c’est serein, rasséréné et ardent à la fois… Je ne saurais les mots pour le dire… Je m’arrête là vous verrez

Départ de la Ferme à 15h ! On peut apporter son goûter, la Ferme fait le café, le thé à la menthe…

 

Dimanche après le goûter, avant de quitter le Champ
« DEMAIN DEMAIN »
« Lecture écolo-animalo-musicale »
Romain Falik, théorbe, J-Charles François, percussions, Marie Jorio, soprano

Une leçon d’écologie pratique et activ(ist)e à l’aide de textes littéraires et poétiques d’auteurs de référence, et un accompagnement musical convoquant musiques baroques et contemporaines. Considérant que la musique, comme toutes les formes d’art, est une forme de revendication et de mise en application de la sobriété heureuse vers laquelle nos sociétés devraient se tourner, son croisement avec l’écologie devient une évidence.
Le programme, fruit d’une longue quête bibliographique toujours en cours, donne à entendre des classiques du genre, comme des textes plus rares, fictions, essais ou poèmes, et tente de mêler à l’amertume du constat sur l’état de la planète, une réflexion existentielle et un enthousiasme de l’action.

Réviser ses classiques écolos, découvrir de nouveaux textes, s’interroger sur la place de l’animal et du vivant dans notre société au bord de l’effondrement, bercé ou remué par le son du théorbe et des percussions. De Rachel Carson à Michel Houellebecq en passant par Jean de La Fontaine…

Marie Jorio est urbaniste engagée dans la transition écologique, chanteuse et comédienne. On l’a vue chez nous avec sa Chorale et musiciens de La Note Jaune, donner les plus splendides bals de notre Histoire !
Jean-Charles François, percussionniste dont la performance nos os symbolise le risque d’effondrement de nos sociétés saturées, tours de Babel d’excès en tous genres, loin d’une harmonie au jardin.
Romain Falik est un exégète du théorbe et du luth; après avoir été guitariste autodidacte, il les a élus en étudiant la musique ancienne. Insatiable, il s’approche désormais du oud oriental… Aujourd’hui c’est son théorbe dont il nous fait la grâce de jouer.

Repas : Manger à la Ferme du Bonheur, le « Combat Historique »