
Lætitia de Bazelaire vient à la Ferme depuis… le millénaire dernier ! Elle taille la pierre, le bois… Ses œuvres nous touchent profondément, comme la nôtre la touche autant. Au Champ de la Garde on a exposé plusieurs fois ses personnages mythologiques, mi-Homme mi-objet, mi-animal, mi-végétal… À chaque fois c’était inouï ! Ils HABITAIENT le Champ ! Ce n’était pas nous qui les regardions, c’était eux qui nous regardaient ! Aussi, Lætitia nous en a offert quelques-unes, d’entre vous lui en ont acheté, nous aussi le fameux « Actéon » qui trône au Clos-Pépé… Lætitia joue aussi sous d’autres formes, plus ou moins éphémères, genre sculptures sur glace en hiver à la montagne, résidences en Inde, en Belgique… et parfois, quand l’œuvre est condamnée à la destruction, elle pense à la Ferme… Et si ça nous plaît, on récupère.
C’est le cas de ce Nid-Cabane, accroché dans un parc à un immense séquoia, proche du sol afin que les enfants s’y cachent… C’était une structure en fer à béton, flanqué d’un grillage à poule, floqué de ciment adjoint de paille… J’ai tout de suite vu où il allait atterrir au Champ ! À peine arrivé, j’ai pu m’y coucher du long de mes 1,90m… et il restait une place ! J’ai fini de démolir le béton qui s’était déjà largement effrité, arraché le grillage à poules, Arnaud Ohl lui a inséré un squelette de fer à béton épais pour le sur-solidifier, ainsi qu’une haute structure pour le soulever à 5m du sol. Ensuite et pendant des mois, les PaysanNEs du Dimanche, des journées RSE, des WEP, des VCV… ont lacé, tissé, tressé, vanné dans les mailles du grillage, en lianes de clématites, de vignes, de ronces désépinées..
Quand tout le métal a été recouvert, Cécile Teillol, plasticienne (la maman de Léo-Murailler !) a attaqué l’ultime étape : la couverture en carton mâché… J’ai eu le nez creux… ça le fait parfaitement ! Ça ressemble au nid des tisserins, que le mâle fait, refait, re-refait jusqu’à ce que la femelle le trouve digne d’y pondre…
Ce WEP d’octobre, on va mettre la touche finale : quelqu’un rentrera dans le Nid pour indiquer à quelqu’un d’autre à l’extérieur les ultimes petits trous à boucher.
Ne restera plus qu’à y attacher en haut à l’intérieur une corde à nœuds, le hisser jusqu’en haut du trépied… poser en bas un grand bac d’eau fraîche…
Et d’attendre l’été prochain…
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