Samedi 27 août 2016

Compagnie : Les endimanchés
Conception et interprétation : Alexis Forestier, Christophe Lente et Itto Mehdaoui

Un voyage n’est digne de ce nom que si l’on n’en revient pas tel qu’on était avant de partir.
Autant dire : si celui qui revient n’est pas celui qui est pa
rti.

Comme l’affirmait déjà Constantin Tsiolkovski, le père de l’astronautique russe au tout début du 20ème siècle; la conquête de l’espace n’a aucun sens en soi. Plus exactement elle ne peut en aucun cas être considérée comme une finalité suffisante, elle ne peut être comprise – et donc développée et encouragée – que comme moyen privilégie d’une actualisation plus définitive et plus complète de la conscience de l’homme comme conscience de son appartenance à la matière universelle. En d’autre terme son but est par l’expérience concrète de la pénétration dans le cosmos de libérer l’homme du « rapport » à la matière de l’univers, rapport qui supposait en premier lieu sa séparation d’avec l’univers. On le dira ainsi : le vol cosmique a pour but la conscience universelle elle-même à travers la conscience de l’homme comme matière se faisant consciente. But que Vladimir Ivanovitch Vernadski assignera au Cosmisme et dont il dira : « c’est quand l’homme pensant s’efforce de déterminer sa place non seulement sur notre planète, mais dans le Cosmos ». (J.P Curnier)

Il faut associer le mot volia au mot qui en russe désigne précisément l’espace, le mot prostor, beaucoup plus chargé de connotations que dans toute autre langue, un mot qui renvoie à une conscience cosmique de la place de l’homme dans le monde. L’attraction de l’espace serait alors pour un Russe la manifestation d’un « esprit libre qu’incarne le monde des pâtures et des clairières », (…) L’utopie cosmique n’est pas seulement issue d’un rêve d’ailleurs, elle émanedes strates profondes de la culture populaire et vient réconcilier les deux aspirations opposées qui depuis toujours se partagent l’âme russe entre l’attachement au lieu d’origine et l’expansion dans l’espace.

« Le cosmisme russe » de Gerard Conio

Cette création initiée dès 2015 s’élabore dans la perspective de proposer une pièce performative et/ou musicale à géométrie et tonalité variable ; elle peut s’apparenter à une forme de concert/conférence et dans ce cas se jouer dans un dispositif essentiellement sonore. Dans sa forme scénique plus élaborée elle nécessite un déploiement d’objets volumineux et suspendus qui seront manipulés par les interprètes en vue de former une architecture scénique in situ, adaptée aux différents lieux proposés et assemblée durant la représentation.

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Tarif : 7 / 10€
Horaire : 20h30