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La Compagnie Paranda Oulam

C’est à l’âge de 23 ans que Roger des Prés, après l’abandon de ses études juste avant le baccalauréat et une succession de petits boulots alimentaires jusque même la presse du bâtiment et des travaux publics (!), compris qu’il était « born for the show ». Quand un certain succès lui permettait de manger, alors qu’il se commettait sur la scène française dite « rock alternative » des années 1980 : il était alors un des deux « Endimanchés », duo « burlesque paysan émigré en 1936 en banlieue industrielle ».

Urbain de naissance, il n’a jamais cessé d’être préoccupé d’écologie, a fortiori de Nature… d’Agriculture…

Lorsque ladite scène « rock alternative » a implosé face au succès et sa médiatisation, il est parti en caravane vers d’autres cieux, culturel et agricole, pour revenir à Paris, terre des tous les arts s’il en est pour inventer…

« PARANDA OULAM »
Cœur au vent en Tamoul

…l’histoire imaginaire d’une troupe d’artistes, au sens le plus vague et vaste, partie autour du monde en roulottes et charrettes à cheval. À son retour, la troupe raconte ses découvertes et ses rencontres en quatre actes, quatre saisons… Un tour du monde des paysans !

D’abord prêtés, les animaux ont pu être donnés… ce qui induit un fonctionnement singulier, remet en question le nomadisme.

Et voilà que les dernières de ce spectacle se donnent à Nanterre, sur le terrain du cirque des Noctambules et que le patron du cirque et directeur de la culture municipal qui proposent à Roger de s’installer sur un bout du terrain « pour un an ou deux », l’urbanisme – l’immobilier – s’opérant à marche forcée et vertigineuse. Trois ans plus tard Roger constate que c’est la première fois de sa vie qu’il scotche aussi longtemps au même endroit…. il a planté des arbres !

« Incha allallallallalla, je meurs ici ! »

Tous les arts sont à la Ferme

Mais tout de suite, dès qu’il avait rassemblé ses affaires sur ce bout de terrain issu de la démolition d’une école du début du XXè siècle, installé ses deux caravanes, ses tentes militaires, ses deux chèvres, son âne, créé un potager, ce lieu l’a enjoint à accueillir les autres : d’abord, et dès l’été 1993 puisque la « salle publique » était… en plein air. Le festival de musiques et danses traditionnelles, appelé « Le Monde Entier est à Nanterre » puis, le jardin évoluant, l’arrivée d’un bouc abandonné qui saillit les chèvres et donne des bébés, du lait… du fromage rebaptisé « Le Monde Entier est à la Ferme du Bonheur » puis, le théâtre arrivant en force, ainsi que la danse, le cinéma, la littérature, les arts plastiques etc, « La Saison des Grâces » !

Entretemps, frustré du faible calendrier enjoint par le plein air, on a construit entre amis avec des matériaux de récupération le « favela-théâtre », tour à tour théâtre, hammam, abattoir du cochon, dance-floor… et salle à manger de l’équipe puisqu’on y avait construit un vaste cheminée, seul point de chauffage de toute la Ferme jusqu’à il y a peu.

Depuis, on a récupéré chez des forains en retraite dans le Dauphiné un vieux bal monté, du genre de ceux qui passaient de village en village pour les bals de samedi soir et autres kermesses, qu’on a eu cesse de restaurer, aménager, mettre aux normes (oui! oui!)… embellir ! Aujourd’hui c’est la salle « chic », restaurant, salle de cinéma d’hiver, salon de musique autour d’un piano 3/4 queue Pleyel de 1906, salle de conférences, etc. Très meublée, toute en tapis… et chauffée !!!

Ces deux salles, la cour qui les sépare, la carrière des chevaux, au cœur d’abris pour les animaux, de nombreux arbres et des jardins précieux, permettent une infinité d’œuvres… en toutes saisons comme les actualités, l’agenda et les archives de ce site l’illustrent.